dimanche 21 mars 2010

X)Les Hippies, une contre-culture qui rejette la consommation.



Nous pouvons ici parler de contre-culture, en effet, les Hippies, aspirant à un mode de vie autre que celui de leurs parents, tentaient de trouver leur bonheur dans des sociétés plus traditionnelles, peut-être plus antiques, dans lesquelles le matérialisme et le consumérisme étaient vraiment moindres. Reprenant l'esprit de leurs prédécesseurs, les Beatniks, les Hippies étaient perdus dans la société contemporaine, ils ont soif de liberté, d'anticonformisme, et pour cela, ils sont à la recherche de nouveaux horizons, tout en voulant retrouver des valeurs plus fraternelles, plus portées sur la Nature, ce qui aurait été impossible dans les années 1960s et 1970s; les décennies pendant lesquelles l'on commença à s'inquiéter de la pollution et autres effets nocifs de la société sur l'environnement. Ce fut certainement aussi une des raisons pour lesquelles les Hippies rejetaient la société de consommation, qui détruisait la Planète Terre, alors qu'eux la respectaient tant.

Afin de créer une rupture entre leurs aspirations et ce que la société attendait d'eux, les Hippies se laissaient pousser les cheveux et avaient une pilosité importante, ils s'habillaient de manière colorée, tout en étant indifférent à ceux à quoi ils pouvaient bien ressembler. Nous pouvons ici parler de normes, en effet le mouvement Hippie rejette ouvertement les normes de la société contemporaine, et principalement celles se rattachant à la vie active et à la définition de la famille donnée par société. Ils créaient ainsi leurs propres normes. Ils sont artistes, afin d'exprimer leurs maux et idées, vivent en communauté et ont des relations amoureuses libertines. Ils peuvent ainsi être qualifiés de "déviants", seulement le rejet des normes ne se fait pas uniquement de façon "sociale". Ils refusent tous les présupposés de la société et principalement l'importance des possessions matérielles, précisément alors que les pendules sont à l'heure des plus grands progrès technologiques. Ils considèrent ne pas avoir besoin de grand chose de matériel pour être heureux; ainsi, si une chose leur était vraiment indispensable, ils la fabriquaient eux-même, ou l'empruntaient à un de leurs amis, l'esprit de partage régnant en maître chez les Hippies.

Un jeune Hippie français raconte :

« Ainsi vont les choses dans nos sociétés dites de consommation : passée l’adolescence, âge irrécupérable mais dont on sait qu’il n’a qu’un temps, une certaine image de vous-même vous attend, tirée d’ailleurs à plusieurs millions d’exemplaires ; elle vous guette d’autant plus tôt que votre famille ne dispose pas des ressources financières qui, quelques années encore, vous garantiraient le droit à l’irresponsabilité. Gare à vous si vous ne marchez pas ensuite. On vous culpabilisera d’abord ; quelques bonnes lois feront le reste. »

— Pourquoi n'êtes-vous pas hippie?, de Bernard Plossu, p. 8


Ainsi, les Hippies, en rejetant la consommation et le chemin que la société avait tout droit tracé pour eux, rejetaient le conformisme, le fait que tout et tous soient semblables. Ils voient en la société de consommation, en ce conformisme et en ce mimétisme latent, une commercialisation de l'Humain même qui devient semblable à tous ses semblables, "tiré d'ailleurs à plusieurs millions d'exemplaires".

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